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Les troubles thymiques/de l'humeur

La dépression, le trouble bipolaire, la dépression du post partum, la manie et l’hypomanie font partie des troubles de l’humeur.


Mais qu’est-ce que l’humeur ou la thymie ? C’est une « Disposition affective de base qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur ». (Delay 1961)


Plus précisément, l’humeur ou la thymie est une disposition affective dominante ou tonalité affective qui colore la perception qu’un individu possède du monde et module son activité cognitive, motrice et somatique.

L’humeur est un continuum dont les pôles (les extrêmes) ou la forte oscillation, sont considérés comme pathologiques.

On parle donc de continuum thymique entre le pôle de la tristesse extrême qui est la dépression et l’euphorie extrême qui est la manie.


Définition de la dépression :

La dépression quant à elle résulte d’une altération pathologique de l’humeur du fait de :

-son intensité

-son inadéquation au contexte

-sa modification du fonctionnement habituel.

Le syndrome est caractérisé par une altération de l’humeur avec une vision pessimiste du monde, un émoussement affectif, un ralentissement cognitif et psychomoteur et des signes somatiques.

Donc la dépression comprend un syndrome mental + un syndrome physique.

Définition du trouble bipolaire :

Anciennement nommée psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire se caractérise par une fluctuation anormale de l’humeur et de l’énergie entre les deux pôles (maniaque et dépressif).

Comme pour tout trouble de l’humeur on retrouvera un syndrome mental + un syndrome physique.

Définition de la manie/hypomanie :

Syndrome caractérisé par une altération de l’humeur avec une vision excessivement optimiste voire extatique du monde, une intensification affective avec une exaltation, une accélération cognitive et psychomotrice et des signes somatiques.

Donc l’état maniaque comprend un syndrome mental + un syndrome physique.

Le syndrome maniaque est l’image en miroir opposé de la dépression.

Définition de la dépression du post-partum :

La dépression du post partum est une altération de l’humeur aboutissant à un épisode dépressif caractérisé survenant dans les premiers mois suivant un accouchement.

Il est important de distinguer la dépression du post-partum avec le « baby blues » : Le baby blues n’est pas une dépression du post partum mais une expérience émotionnelle normale et transitoire vécue par 50 à 80 % des nouvelles mères. Typiquement, les symptômes sont : l’irritabilité, l’anxiété, les crises de larmes, une humeur labile et parfois de l’insomnie.

Le baby blues survient trois à quatre jours après la naissance et dure de quelques jours à deux semaines. Ce syndrome est bénin, ne nécessite pas de psychothérapie et l’habileté de la mère à s’occuper de son enfant n’est pas modifiée. À noter que 20 % de ces mères évolueront toutefois vers une dépression majeure, surtout si le tableau clinique se poursuit après le 14e jour suivant l’accouchement. Le soutien de l’entourage est donc très important. De plus, un antécédent de dépression devra augmenter votre vigilance devant des symptômes dépressifs précoces.

Deuil pathologique :

Le deuil dérive du mot latin dolus, qui signifie « douleur ». Il correspond aux réactions :

-émotionnelles

-cognitives

-fonctionnelles

-comportementales

-socioculturelles.

Face à la perte d’une personne proche comme un parent, un compagnon, une compagne, un(e) ami(e).

Par extension, il peut s’agir de la perte irréversible d’un objet ou d’une situation particulièrement investie.

Le deuil est une réaction normale et il ne se résume pas à une simple douleur morale. C’est un processus complexe dont l’évolution vers un apaisement et une réorganisation est indispensable pour traverser cette difficulté existentielle et éviter une complication vers un épisode dépressif majeur.

C’est dans ce cadre que l’on peut parler de résilience : la capacité à se relever et se réorganiser après un traumatisme pour s’adapter à la nouvelle situation sans séquelles sinon sans traces.

Le deuil se déroule en trois étapes :

La phase initiale de choc de la perte avec un effet de sidération affective et un abattement avec la prise de conscience progressive du caractère permanent de la perte. Il peut y avoir une période de déni.

La phase de décharge émotionnelle de tristesse, colère, désespoir, culpabilité. Cette phase comporte des symptômes dépressifs et peut évoluer vers une perturbation de l’état fonctionnel ou un deuil pathologique en cas de stagnation. Cette phase dure en général moins d’un an.

La phase de résilience qui est celle de la réorganisation avec acceptation et adaptation à une vie quotidienne investie à nouveau quoique différemment.

Si la phase de décharge émotionnelle se prolonge anormalement avec des troubles comportementaux, émotionnels et cognitifs qui limitent ou affectent intensément le fonctionnement social sur une période prolongée, il s’agira alors de deuil pathologique.


Je traite ainsi en TCC les troubles de l’humeur avec une méthodologie spécifique en fonction du diagnostic et de la sévérité de votre souffrance.

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